Plusieurs affaires médiatiques mettent à la une des journaux des heurts entre des « catholiques intégristes » et des initiatives culturelles ou publicitaires provocantes, qui atteignent la foi chrétienne et ses symboles. Leur faire écho me semble la plus mauvaise réaction qui soit : la provocation et le blasphème deviennent un argument commercial pour faire une publicité gratuite. Pourtant, j’entends dans la bouche d’un ministre que la cristianophobie n’existe pas.
Bien pire que cela : elle est institutionnalisée : elle s’enracine dans un mensonge qui s’est révélé, voici quelques années, dans le refus de reconnaître à l’Europe ses racines chrétiennes. Savez vous que le drapeau européen, choisi par les pères fondateurs pour le Conseil de l’Europe, est le symbole de la couronne de la Vierge Marie avec ses 12 étoiles ? Apparemment, cela ne permet pas de faire place aux fondements évangéliques qui ont animé ceux qui ont adopté cet emblême le 8 décembre (!!!) 1955.
Entre le 1er janvier et le 30 septembre 2010, le nombre de profanations en France s'élève à 485, dont 410 au préjudice de sites chrétiens, passés souvent sous silence par les médias.
Se laisser victimiser ou enfermer dans des comportements violents n’est pas une réponse digne de notre foi. Se taire et se laisser piétiner laisserait entendre que ces faits ne sont pas importants pour nous. Ils atteignent nos valeurs, le cœur de notre foi.
Réagir violemment serait un contre-témoignage rendu au Christ, humilié et défiguré par la haine et la méchanceté humaines. Ne rien dire passerait pour de l’indifférence doucereuse. J’ai mal à ma foi quand la liberté d’expression est un prétexte pour piétiner les autres, les chrétiens, les croyants en réfutant leur droits à être considérés comme des citoyens à part entière : respectueux des autres, et respectable jusque dans leurs convictions religieuses.