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 Le presbytère virtuel d'un prêtre

Site d'un prêtre catholique engagé au cœur du monde... Voici mon presbytère virtuel, sans porte ni sonnette. Entrez, et venez voir ! Vous voulez voir à quoi ça ressemble un cyber curé ? Venez donc faire un tour chez moi ! La vie c'est trop important pour ne pas la réussir ! .... . . C'est aussi mon objectif ... Pas vous ?

Le saint...

Publié le 15 Juin 2005 par Xavier Cormary in Humour

Vie de Saint PLET,

de la chétive Compagnie de M. Vincent

en vue de l'édification des séminaristes

 

 

1/ Des origines du Saint

 

         Le Saint naquit comme la plupart des saints, du sein de sa mère... Ses langes étaient toujours parfumés de la bonne odeur des vertus chrétiennes. Il donna très tôt des signes non-équivoques de sa future sainteté, refusant le sein de sa nourrice tous les premiers vendredis du mois, pieuse coutume qu'il conserva jusqu'à un âge très avancé. Ses parents étaient très pauvres : ils n'avaient que 6 vaches : 2 blanches et 4 noires... Mais les blanches avaient autant de lait que les noires, car chacun sait qu'une blanche vaut deux noires. IL refusa toujours obstinément de boire du lait des vaches blanches pour protester contre la traite des blanches.

 

2/ Le Saint à l'école

 

         Il se montra tout de suite d'une intelligence au dessus du commun, mais par humilité, il se déclara toujours inapte à tout examen, sauf peut-être au conseil de Révision. On lui demanda : "Quelles sont les villes principales du Maroc ?" Il répondit sans hésiter : "Rabat et Fez" et "quelle est la femelle du cerf ?" "La cerfesse !"...

 

3/ Le Saint au séminaire

 

         Un jour il passait dans la rue... Une tuile lui tomba sur la tête. Prenant cet incident pour un appel d'En Haut, il entra au séminaire incontinent. Là, il édifia ses confrères par sa ferveur de louange... Comme il méditait le bréviaire dans le parc, une hirondelle laissa tomber un souvenir sur le livre sacré. Le Saint se recueillit et murmura : "Seigneur, je vous rends grâce de ce que les vaches ne volent pas !"

 

4/ Le Saint au Service militaire

 

         Quand il partit à l'armée, il décida de ne rien sacrifier des principes qu'on lui avait inculqués. Rencontrant l'adjudant dans la cour de la caserne, il se garda bien de le saluer. Furieux, le gradé lui demanda : "Pourquoi ne m'avez-vous pas salué ?" Il répondit solennellement : "Hors de l'Eglise, point de Salut !"

         Cependant, dans ce milieu pollué, il eut à subir les assauts du Malin... Pénétrant dans un restaurant, il céda un instant à la gourmandise et se laissa servir un copieux repas. L'hôtelier lui présenta une note très salée. Le Saint tira une image sainte de sa poche et la présenta avec onction au patron en murmurant : "Il a payé pour nous !"

         Une autre fois, il entra dans un bar. La patronne le met en garde pour ne pas trébucher : "Attention, la petite marche !" La Saint aperçut derrière le comptoir une délicieuse jeune fille. Un moment séduit par le démon de la concupiscence, il lui fit quelques avances et lui caressa l'encolure, mais il reçut une gifle magistrale car c'était une militante de la JOCF. (On lit en note: JOCF : mouvement qui enseigne aux jeunes filles le respect de l'amour et la dignité). En sortant, la patronne l'avertit de nouveau : "Attention, la petite marche !" Mais il répondit humblement : "Non, la petite ne marche pas !"

 

5/ Le Saint et la vocation missionnaire

 

         Un jour qu'il était assis il sentit des démangeaisons au bas du dos. Prenant cela pour un appel au départ, il se fit missionnaire. Dans la savane du Sahel, il se trouva nez à mufle en face d'un féroce lion. Comme jadis, St François d'Assise au loup de Cubbio, le Saint s'efforça d'inspirer au fauve des sentiments évangéliques. O miracle, ô prodige d'amour : voilà qu'il entend le lion murmurer : "Bénissez-nous Seigneur ainsi que la nourriture que nous allons prendre !"

 

6/ Le Saint et la vocation religieuse

 

         De retour au pays, il voulut goûter de l'état religieux... et il entra chez les capucins. Mais, se penchant par la fenêtre, il vit une capucine qui grimpait vers lui, enlacée autour d'un fil de fer... Il s'enfuit horrifié devant une provocation si imprudente...

 

7/ Le Saint à la retraite

 

         Accablé par les infirmités de la vieillesse, il dut se réfugier à la collégiale. Mais tous les jours, il allait flâner en ville. Il se trouva un jour d’examen devant le lycée : les mamans anxieuses attendaient les résultats d'un examen et causaient bruyamment pour vaincre le stress... Le Saint passa les mains derrière le dos ventripotent... Une maman lui demanda : "Vous aussi, vous attendez un enfant ?" -"O non, moi, je suis obèse !"

 

8/ La vie quotidienne du retraité

 

         A la Collégiale, il accepta les services les plus humiliants et l'entretien des toilettes. Un jour, il alla trouver le supérieur : "il n'y a plus de papier..." -"Depuis quand ?" -"Depuis un an !" -"Et alors, vous n'avez pas de langue ?" -"Si, mais je ne suis pas acrobate !"

 

 

9/ Durant son séjour, il entreprit un pèlerinage au tombeau du vénérable M. Ollier... Le chemin était montant, sablonneux, malaisé : une roue du char se détacha. Le Saint se mit en prière : "O miracle, prodige d'amour, ce fut l'autre roue qui se détacha !

 

10/ Enfin, se dernière heure approchant, un frère s'approcha pour lui dire : "c'est la fin !" Il répondit : "Non, c'est la soif". Et il avala le verre d'eau bénite et brouta le rameau de buis en demandant : "Quelle est cette salade ?"

 

11/ Alors, il s'éteignit en soufflant sa bougie. Il est l'auteur d'ouvrages très estimés à l'usage des religieuses : "De l'art de vivre et de mourir en saintes".

 

12/ Des vertus du Saint :

 

         -De sa pudeur : il se reprochait d'avoir, dans sa jeunesse embrassé avec trop de passion et sans retenue aucune l'état ecclésiastique... et d'avoir accepté une délectation morose en contemplant un liquide qui épousait la forme d'un vase.

 

         - de son humilité : il s'accusait d'avoir respiré les fumées de la gloire en écoutant le général de Gaulle.

         - De son esprit de pauvreté : il regrettait  d'avoir bâti en rêve et à grands frais des châteaux en Espagne.

         - De sa délicatesse : il s'était toujours déshabillé dans l'obscurité totale, ne changeant de chemise  qu'une fois par an et ne s'étant jamais baigné de sa vie excepté le jour où il tomba involontairement dans une mare de ferme.

 

         - Du respect du Jour du Seigneur : le dimanche, il ne ramassait jamais le mouchoir qu'il avait laissé tomber... et même il ne ramassait pas le Saint étui, son pantalon, qui avait glissé sur ses souliers... !


 

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