Ce texte présenté comme un texte important et fondamental dans le pontificat de Benoît XVI est introuvable 15 jours après sa publication dans une grande librairie ! Cette anecdote me pose au moins deux questions...
1- L'intérêt pour les textes magistériels, dès lors qu'ils ne traitent pas de sujets polémiques, comme la capote ou l'avortement, est très relatif, marginal, et le grand public ne saura donc rien de cette encyclique sur le développement intégral de l'Homme !
2- Le mode de communication du magistère, du pape, est-il encore adapté à notre société ? La publication de cette encyclique, à la veille du G8 qui s'est réuni en Italie début juillet, était-elle la meilleure période ? La symbolique était bien forte, mais les dirigeants du G8 n'ont sûrement pas pris le temps de lire ou de parcourir ce texte au moins avant de se retrouver à L'Aquila, ou avant d'aller rencontrer le Saint-Père... La forme des textes proposés par le Vatican, par l'Eglise, et leur mode de diffusion, même si les textes intégraux sont publiés dans la Croix, et sur le site du Vatican ou le site des évêques de France, pourra-t-elle rejoindre le plus grand nombre des "hommes de bonne volonté" qui cherchent matière à réflexion sur des sujets importants qui ne regardent pas uniquement les seuls chrétiens ? Une question demeure : quels modes de communications doivent être envisagés par l'Eglise pour non seulement proposer la foi, mais aussi pour défendre l'Homme dans sa dignité, aujourd'hui largement bafouée ? ...
La méthode des évêques de France pour aborder les Etats Généraux de la Bioéthique, avec la réflexion et les forums proposés par les évêques sur le sujet dans leur blog, me semble plus propice à permettre aux hommes d'aujourd'hui de découvrir le message de l'Evangile et les propositions de l'Eglise qui sont d'abord au service de la dignité de l'homme avant que d'être des partis pris idéologiques périmés imprégnés d'un conservatisme obscurantiste.
Que ceux qui ont des yeux et des oreilles, apprennent à faire place, sans préjugés, aux réflexions de l'Eglise. N'est-elle pas "experte en humanité" selon la belle expression du pape Paul VI ?